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 Qu'importe le temps qu'emporte le vent, mieux vaut ton absence que ton indifférence.

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Sinead Duggan
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Sinead Duggan


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MessageSujet: Qu'importe le temps qu'emporte le vent, mieux vaut ton absence que ton indifférence.   Qu'importe le temps qu'emporte le vent, mieux vaut ton absence que ton indifférence. EmptyLun 6 Sep - 17:46

Qu'importe le temps qu'emporte le vent, mieux vaut ton absence que ton indifférence. 4720763563fec6980bc8


    « Bien, prenez vos agendas et notez pour vendredi de la semaine prochaine qu'il y aura un devoir à me rendre. Je vous donne les deux sujets au choix demain.  »

    Ils se mettent tous à soupirer en se plaignant chacun de leur côté que c'est complètement injuste, sachant la tonne de devoirs qu'ils ont déjà à faire à côté. Et pourtant, pour une fois, je m'en moque parce qu'il s'agit du cadet de mes soucis, et que mes réflexions sont uniquement réservées à ces deux hommes, qui me font la vie dure en ce moment. Et ça, mes élèves l'ont bien remarqués vu qu'à chaque fois que je rentre en cours, la mine un peu plus sombre chaque jour, ils ne peuvent s'empêcher de chuchoter entre eux les rumeurs qui courent à mon sujet. Apparemment, j'aurais fait une fausse couche parce que je ne pus m'arrêter de fumer de la marijuana. J'aurais tellement préféré.

    La sonnerie retentit dans le lycée Charles Kavannagh et malgré mes nombreuses années d'expérience professionnelles, je suis toujours aussi impressionnée par la vitesse avec laquelle les élèves sortent comme s'ils étaient en prison que dehors, la liberté les attendait dans une durée limitée. Une fois qu'ils sont tous sortis, je soupire lamentablement et referme la porte derrière moi. Et je sais, qu'il est l'heure de rentrer, de rejoindre mon mari et mon cocon familial, tout ce qu'une femme aimerait avoir près d'elle à la fin d'une journée chargée et pourtant, à cet instant précis, je ne rêve que d'une chose, rester dans ma salle de classe à apprécier la douceur du silence. Parce que je sais qu'en arrivant à la maison, j'aurais face à moi mon mari, me regardant comme si j'étais la dernière des trainées, je devrais nettoyer les assiettes cassées suite à la dispute que l'on va avoir, puis finalement je me coucherais dans mon lit alors que mon mari ira sur le canapé, ne pouvant supporter l'idée de dormir avec moi.
    Et tout ceci en sachant que demain sera identique, ou sera pire.

    Installée sur mon bureau, je tente de me concentrer sur le tas de copies que j'ai à corriger et hélas, j'en suis incapable. Finalement, je les range soigneusement dans mon trieur et je tente de me bercer d'illusions, que peut-être demain j'aurais l'envie de m'y attaquer. Alors que je m'apprête à sortir de ma salle de classe, Esras pénètre dans celle-ci et se met devant la porte, en ajoutant qu'ainsi, je ne pourrais pas m'échapper.

    « Il faut qu'on parle Sinead, m'éviter n'entraînera pas d'améliorations. »
    « Mais moi, je ne veux pas parler, je n'ai rien à dire. Il faut que je rentre chez moi, mon mari m'attend. »
    « Non. »
    « Comment ça, non? »
    « Je ne bougerai pas tant qu'on n'aura pas parlé. »

    Cette conversation, pathétique soit-elle, parvient malgré tout à me faire décrocher un sourire car voir ainsi Esras, posé devant cette fichue porte, les bras croisés et les sourcils froncés pour me faire croire qu'il a de l'autorité, qu'il peut me retenir ici est simplement hilarant mais ne le rend que davantage craquant. Je bouge ma tête rapidement de gauche à droite comme si cette action pouvait m'enlever cette pensée et je m'avance jusqu'à Esras, et il me suffit de le regarder longuement dans les yeux pour qu'il se mette sur le coté afin de me laisser passer. Je lui souffle un léger merci, et alors que je quitte le lycée, j'entends le bruit d'une chaise tombant sur le sol et mon ancien amant hurler des injures.

    Partagée entre l'idée de faire demi-tour pour me blottir dans les bras d'Esras et entre l'idée de courir jusqu'à la maison pour mettre à genoux devant Braonan afin de lui hurler mes excuses jusqu'à en perdre la voix, je me rends compte que je déraille, et que je perds tout simplement le contrôle. Assise sur le capot de la voiture, je m'arme de mon portable pour appeler quelqu'un. N'importe qui. Une personne qui sorte de ce décor déstructuré.

    « Allo, Marianne? Je te dérange pas? Écoute, je sais qu'on vient de finir nos fichues journées, que tu aimerais sûrement rester te reposer chez toi, mais je voudrais savoir si tu étais disponible une heure ou deux, histoire de se regarder un film en se noyant dans des pots de glace. Ça te va? Super. Je passe au supermarché chercher les glaces et j'arrive chez toi. Je t'embrasse. Merci. A tout de suite. »

    Et pendant ces minutes partagées avec mon amie, c'est tels mes problèmes avaient disparus, d'un instant éphémère, certes, mais rire devant un navet en mangeant beaucoup trop de glaces est tout ce dont j'avais besoin en ce moment. Amoureuse de la vie, passionnée par la joie, je ne pouvais plus supporter l'épave que je devenais, avec des problèmes trop gros pour mes épaules, qui malgré la personne que je laisse paraître, fragiles.

    Trois heures après la fin de ma journée, je me décide finalement à contre cœur de rentrer à la maison et d'ailleurs, au moment où je suis face à ma porte d'entrée, je me laisse quelques instants de répit avant que la tempête recommence.

    Et j'entre, en espérant qu'aujourd'hui se passera mieux que la veille.
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Braonan J. Duggan

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MessageSujet: Re: Qu'importe le temps qu'emporte le vent, mieux vaut ton absence que ton indifférence.   Qu'importe le temps qu'emporte le vent, mieux vaut ton absence que ton indifférence. EmptyLun 6 Sep - 21:42

Qu'importe le temps qu'emporte le vent, mieux vaut ton absence que ton indifférence. 2yv8bnm Qu'importe le temps qu'emporte le vent, mieux vaut ton absence que ton indifférence. 33075ee
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« Les papiers du contrat Kendall sont arrivés, je les ai mis sur ton bureau. » Perdu dans mes pensées j’écoutais d’une oreille distraite ce que me disait Daisy, la directrice artistique de mon agence. « Hein quoi ? » « Le contrat Kendall. Sur ton bureau. » « Ah oui bien sur, merci Daisy » Me connaissant très bien elle remarqua tout de suite que je n’étais pas dans mon assiette. En même temps ces derniers temps j’avais de plus en plus de mal à me concentrer sur mon boulot. Heureusement que j’avais des personnes compétentes autours de moi pour gérer la société car on ne pouvait pas dire qu’en ce moment j’étais très impliqué. En même temps c’est pour ça que je les payais grassement. « Je te trouve bien distrait ces derniers temps… Cela ne s’est toujours pas arrangé avec Sinead ? » Vous trouvais peut être étrange qu’une de mes employées me parle aussi familièrement, mais en fait elle travaillait avec moi depuis des années maintenant. On était devenu de très bons amis, alors il n’était pas rare que je me confie à elle et vice versa. Elle savait tout de mon histoire avec ma femme, le fait qu’elle m’ai lamentablement trompé… Daisy ne comprend pas pourquoi je persiste à vouloir sauver mon couple, elle est persuadée que pour mon bien je ferais mieux de la quitter et de demander le divorce. Sauf que je savais que sa vision n’était pas complètement objective… Après tout elle m’avait souvent fait comprendre qu’elle était intéressée par moi. D’ailleurs depuis que mon couple bat de l’aile, je trouve qu’elle essai de se rapprocher de plus en plus de moi, à limite me séduire. Certes je n’étais pas insensible à ses charmes, Daisy étant une très belle femme qui avait tout pour elle, mais elle ne m’intéressait pas. A mes yeux il n’y avait que Sinead. Malheureusement de son côté elle ne partageait pas les mêmes sentiments. Je devais vous avouer que ces jours derniers il m’était arrivé de pensé que je pourrais céder à Daisy… Mais cela ne serait pas juste envers elle, sachant que je ne le ferais que pour les mauvaises raisons, à savoir faire souffrir Sinead. « Non… C’est toujours la même chose, on passe notre temps à s’engueuler. Je suis en train de la perdre, et ça me tue de ne rien pouvoir y faire. J’aimerais tellement pouvoir la pardonner mais c’est trop dur. Je n’arrête pas de me l’imaginer dans les bras de ce type. Je pense que tant que je ne saurais pas qui il est je n’arriverais pas à avancer. » « Tu sais que je connais un très bon détective privé » Je la regardais intrigué, je sentais où elle voulait en venir. Néanmoins non, je ne pouvais pas… « Je te remercie mais je crois que je m’en passerais » « C’est comme tu veux. Mais tiens je te donne sa carte, au cas où tu changerais d’avis » Elle fouilla dans son sac et en sortit une carte professionnelle avec le nom et n° de téléphone de son fameux détective. Elle la posa sur mon bureau. « Tu devrais rentrer chez toi Braonan. » Sur ce elle sortit de la pièce en refermant la porte derrière elle. Bien que je ne comptais pas utiliser le numéro qu’elle venait de me donner, je ne jetais pas la carte, au contraire je la rangeai dans mon portefeuille. Je choisis d’écouter le conseil de Daisy et de rentrer chez moi. De toute manière ici je n’arrivais à rien.

C’est ainsi qu’aux alentours de 15h de l’après midi je me retrouvais déjà à la maison. Sinead ne devait pas arriver avant deux bonnes heures. Je décidai d’en profiter pour faire un peu de travaux, et réparer le tuyau qui fuyait dans la salle de bain secondaire. Certes je pourrais employer quelqu’un pour faire ça, mais j’aimais bien travailler de mes mains, et puis j’étais assez doué en plomberie et menuiserie. D’autant plus que c’était un moyen pour me détendre et oublier mes soucis quelques instants. Lorsque j’eus fini il était aux alentours de 17h30. Sinead ne devrait pas tarder à arriver. En attendant je me pris une bière et m’installa devant la télé pour regarder la chaîne sportive qui rediffusait un match de football.

18h. 18h30. 19h. 19h30. Les minutes défilaient et toujours pas la moindre trace de Sinead. Je commençais sérieusement à m’inquiéter. Bon sang où était elle passé ? Ok elle pouvait sortir après le travail mais qu’au moins elle est la décence de me prévenir au lieu de me faire poireauter comme un idiot. Plus le temps passait plus je m’imaginais les pires scénarios. Et si elle était partie retrouver son amant ? Si finalement elle se foutait bien de ma gueule et le revoyait toujours ? Rien qu’ l’imaginer dans les bras d’un autre me mettait en rogne. Je téléphonais à Sinead mais je tombais direct sur sa messagerie vocale. Évidemment elle avait éteint son portable la rendant ainsi injoignable. Il fut un temps où lorsque c’était moi qui rentrait avant elle, je lui faisais la surprise et préparait le diner. Seulement aujourd’hui je n’en avais clairement plus envie. Pourquoi me montrerais-je encore attentionné envers elle alors qu’elle se foutait royalement de notre mariage ? Ayant un petit creux je me préparais un sandwich. Alors que j’étais en train d’étaler la moutarde sur le pain, je fus interrompu par la porte d’entrée qui s’ouvrit. Sinead était rentrée. Je jetais un coup d’œil à ma montre pour constater qu’il était déjà 20h30. Je posais mon couteau, m’essuyais les mains et contourna le comptoir pour me rendre dans le salon où se trouvait mon épouse. « Je peux savoir où t’étais ? Ça fait des heures que je t’attends ! Tu réponds jamais à ton téléphone ? Ou alors tu étais trop occupée à autre chose pour répondre ? » Par autre chose elle voyait très bien ce que je sous entendais.
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Sinead Duggan
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MessageSujet: Re: Qu'importe le temps qu'emporte le vent, mieux vaut ton absence que ton indifférence.   Qu'importe le temps qu'emporte le vent, mieux vaut ton absence que ton indifférence. EmptyMar 7 Sep - 14:23

    A présent rentrée dans la maison, j'ai étrangement du mal à respirer, comme si ici n'était plus ma place, comme si je n'avais plus rien à faire dans cet endroit. Cette maison, qui avant m'apportait sécurité confort et surtout réconfort, est devenue pesante, désagréable et pénible. Et j'ai alors cette voix, dans ma tête, qui me hurle de faire demi-tour pour retourner dans ma voiture et fuir loin de tout ça, et pourtant je sais pertinemment que je ne peux pas. Je ne peux pas fuir la réalité des choses, je ne peux pas fuir Braonan, alors que je sais que je ne pourrai jamais vivre sans lui.

    Je posé négligemment mon sac sur un des fauteuils du salon tandis que je me laisse tomber sur le canapé, soupirant, en espérant que tout sera calme ce soir. J'entends les pas de Braonan s'approcher de moi, et la cadence avec laquelle il avance me permet de savoir que non, ce soir ne sera pas calme, non ce soir ressemblera aux autres soirs. Ce soir sera douloureux, déchirant et cruel.

    « Je peux savoir où t’étais ? Ça fait des heures que je t’attends ! Tu réponds jamais à ton téléphone ? Ou alors tu étais trop occupée à autre chose pour répondre ? »

    Je n'ai jamais été cette fille posée, et bien que je réfléchis à mes propos avant de parler, je suis incapable de me contrôler quand on me cherche, ou bien quand on provoque chez moi la colère. Et à peine suis-je rentrée chez moi que je me sens agressée. Et je crois même, que j'aimerais qu'il me gifle plutôt qu'il me balance ces mots, plutôt qu'il me sous entende que je suis allée le tromper. Ma tête entre mes mains, j'essaye de me persuader de me taire, de simplement monter dans ma chambre et pleurer face à situation plus que pathétique, mais je ne peux pas. Je me lève alors subitement, et je me mets en face de mon mari, les poings serrés.

    « Non mais tu te fous de moi Braonan, rassure-moi? Alors c'est ça, maintenant je n'ai plus le droit de sortir voir une amie sans me faire engueuler? Tu veux quoi, que je rentre immédiatement après le travail? Alors, vas-y, séquestre-moi pendant que tu y es ! Tu veux que je t'envoie des textos toutes les cinq minutes pour te dire ce que je fais, histoire que tu sois sûr que je ne te trompe pas? Bah vas-y Braonan, mets une puce électronique dans mon portable pour vérifier où je vais, vas-y ! Mais, fais-moi confiance bordel ! »

    Et je me rends compte que je lui en demande simplement trop. Toute la confiance qu'il avait en moi, elle s'est envolée, elle a disparue, et c'est idiot de vouloir que cela redevienne comme avant, car ça n'arrivera pas. Trop utopique. Alors que les larmes me montent aux yeux, je fais les cent pas dans le salon afin qu'il évite de voir mon état. Il pense sûrement que je le mérite, il croit probablement qu'il souffre plus que moi. Pourtant, à cet instant précis, je me sens détruite par cette culpabilité qui me ronge. Oui, j'ai foutu en l'air sept années de mariage, oui j'ai couché un autre homme, oui j'ai fait une erreur en voulant être honnête.

    Cependant, j'aime cet homme. J'aime l'homme, qui est derrière moi, qui est tant envahi par la haine que son visage en est crispé. Je l'aime et je suis pourtant responsable de son malheur. Et j'aimerais tant faire machine arrière.

    « J'étais chez Marianne. Je ne me sentais pas capable de rentrer à la maison car je ne voulais pas supporter une énième dispute. Je ne peux pas les supporter. Ça nous déchire, ça nous détruit, ça ne fait que nous éloigner d'avantage. Et appelle-la, si tu ne me crois pas Braonan, moi, je ne sais plus quoi te dire, quoi faire. »

    J'aimerais à cet instant précis, me blottir dans ses bras, car c'est toujours vers lui que je me tournais quand je me sentais mal, terriblement seule, accablée et malheureuse. Il suffisait qu'il pose ses mains dans le bas de mon dos, que je sente son souffle sur mon visage envahi de larmes pour me sentir bien. Pour me sentir paisible.

    Mais je l'ai perdu, ce pilier qui me rendait incassable, celui me permettait d'affronter tout sans craintes et sans appréhensions.
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Braonan J. Duggan

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MessageSujet: Re: Qu'importe le temps qu'emporte le vent, mieux vaut ton absence que ton indifférence.   Qu'importe le temps qu'emporte le vent, mieux vaut ton absence que ton indifférence. EmptyMar 7 Sep - 17:22

Qu'importe le temps qu'emporte le vent, mieux vaut ton absence que ton indifférence. 2yv8bnm Qu'importe le temps qu'emporte le vent, mieux vaut ton absence que ton indifférence. 33075ee
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Je regrettais le temps où je venais accueillir Sinead d’un baiser. J’avais l’impression que ce temps était révolu depuis une éternité alors qu’en vérité notre mariage ne s’était écroulé il y a seulement quelques semaines. Certes aujourd’hui je pourrais toujours accueillir Sinead chaleureusement, faire comme si de rien n’était, mais cela serait un comportement hypocrite de ma part, ce n’était pas moi. Évidemment Sinead n’apprécia guère de se faire agresser à peine le pied posé dans la maison, et vu qu’elle avait elle aussi un fort caractère cela ne pouvait que faire des étincelles. Rester calme dans ce genre de situation ce n’était vraiment pas notre fort, étant aussi impulsif l’un que l’autre.

« Non mais tu te fous de moi Braonan, rassure-moi? Alors c'est ça, maintenant je n'ai plus le droit de sortir voir une amie sans me faire engueuler? Tu veux quoi, que je rentre immédiatement après le travail? Alors, vas-y, séquestre-moi pendant que tu y es ! » Et pourquoi pas tiens ? Au moins je serais où elle est 24h/24. Tiens je crois que d’ailleurs j’avais des cordes solides dans le garage ça pourrait très bien faire l’affaire XD « Tu veux que je t'envoie des textos toutes les cinq minutes pour te dire ce que je fais, histoire que tu sois sûr que je ne te trompe pas? Bah vas-y Braonan, mets une puce électronique dans mon portable pour vérifier où je vais, vas-y ! Mais, fais-moi confiance bordel ! » La demoiselle insista bien sur cette dernière phrase. Si la situation n’était pas aussi dramatique j’en aurais bien ri tiens. Elle voulait que je lui fasse confiance, la blague du jour ! Elle s’était assise dessus le jour où elle s’était jetée au cou de ce type. « Confiance… Tu veux qu’on en parle de confiance ? 8 longues années que je te l’ai accordée, et tout ça pour quoi ? Pour que tu me la renvois en pleine gueule ?! Et maintenant tu voudrais le plus naturellement du monde que je te l’accorde de nouveau ? Alors p’tain oui je pense que la moindre des choses c’est que tu me donnes un coup de fil lorsque tu ne rentres pas ! C’est trop demandé ? Ou même ça tu n’en es pas capable ? »

Vous croyez que ça me plaisait d’être devenu comme ça ? Ce mec jaloux qui se demande toute la journée ce qu’est en train de faire sa femme ? A la limite de lui fouiller les poches et de lui faire une inspection en règle ? Absolument pas. Je détestais ce type, mais c’était plus fort que moi. Avant je lui laissais toute la liberté dont elle désirait. Elle sortait quand elle voulait, avec qui elle voulait, je lui faisais parfaitement confiance. J’ai toujours été un mec cool, de ce côté-là elle n’avait vraiment pas de quoi se plaindre. Oh certes je pouvais être jaloux de temps à autre mais seulement lorsqu’il y avait de quoi. Alors franchement elle était la seule à blâmer de cette situation merdique. Le pire c’est qu’elle avait aussi réussi à me faire douter de moi. Après tout il fallait vraiment que je sois un mauvais mari pour qu’elle aille voir ailleurs non ? Le problème c’est que je n’arrivais pas à savoir ce que j’avais fait de mal. Certes je n’aurais pas la prétention de dire que j’étais l’homme parfait, sans zéros défauts, mais sincèrement j’ai toujours cru être un bon époux. J’avais même sacrifié mon désir d’avoir des gosses pour elle ! Et je peux vous dire que ce n’était pas rien, j’ai toujours rêvé de fonder une famille, d’avoir des mini Duggan, les élever, les éduquer, leur apprendre pleins de choses…Cela devait être un sentiment tellement merveilleux. Et maintenant que j’approchais la quarantaine, le temps se réduisait sérieusement pour que je puisse en avoir… Ok en tant qu’homme on avait la chance de pouvoir procréer jusqu’encore 50, 60 ans, seulement je ne voulais pas que lorsque mon gosse sera à l’école moi je sois un vieux crouton ! Mais dans le fond je me disais que tant que j’avais Sinead, ça me convenait. Elle me rendait heureux. Jusqu’à tout récemment.

« J'étais chez Marianne. Je ne me sentais pas capable de rentrer à la maison car je ne voulais pas supporter une énième dispute. Je ne peux pas les supporter. Ça nous déchire, ça nous détruit, ça ne fait que nous éloigner d'avantage. Et appelle-la, si tu ne me crois pas Braonan, moi, je ne sais plus quoi te dire, quoi faire. » Je n’avais pas besoin de l’appeler je savais qu’elle me disait la vérité. Et puis de toute manière même si je téléphonais à Marianne elle serait foutu de mentir pour couvrir les arrières de son amie. Solidarité féminine quand tu nous tiens. « Il y a une chose que tu peux faire » Je venais de dire cette phrase calmement. Léger silence avant que je reprenne « Me donner le nom de ton…amant » Bon sang ce que cela m’écorchait de prononcer ce mot.
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Sinead Duggan
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MessageSujet: Re: Qu'importe le temps qu'emporte le vent, mieux vaut ton absence que ton indifférence.   Qu'importe le temps qu'emporte le vent, mieux vaut ton absence que ton indifférence. EmptyMer 8 Sep - 12:01

    « Confiance… Tu veux qu’on en parle de confiance ? 8 longues années que je te l’ai accordée, et tout ça pour quoi ? Pour que tu me la renvois en pleine gueule ?! Et maintenant tu voudrais le plus naturellement du monde que je te l’accorde de nouveau ? Alors p’tain oui je pense que la moindre des choses c’est que tu me donnes un coup de fil lorsque tu ne rentres pas ! C’est trop demandé ? Ou même ça tu n’en es pas capable ? »

    Je détestais avoir tort, c'était quelque chose qui m'horripilait, et je m'en sortais toujours pour avoir raison au final. D'ailleurs, j'ai conscience que tous les mots qu'ils prononcent reflètent que la pure vérité, et pourtant, je ne peux pas simplement me taire et lui dire qu'il a raison. Je suis peut-être la fautive, mais je suis incapable d'accepter le fait de me prendre des morales toutes les cinq minutes sans broncher, comme si j'étais une adolescente se faisant punir par ses parents. Je me pose devant mon mari, et j'aimerais prendre sa main, mais il me repousse immédiatement. Évidemment. Alors je me contente d'être face à lui, mon regard à chercher le sien.

    « Oui, Braonan, j'ai fait une erreur, je le sais et je regrette terriblement. Je ne te demande pas de me pardonner et de me faire confiance tout de suite, mais prouve-moi au moins que ce qu'on fait, maintenant, tout de suite, ça ne sert pas à rien. Redonne-moi l'espoir qu'on pourra un jour redevenir comme avant, car je commence à en avoir assez de me battre contre toi. » J'étais prête à lâcher prise, la façon avec laquelle cette histoire agissait sur moi était trop négative pour que ça continue éternellement ainsi. J'allais mourir sous ses cris et ses paroles. « Oui, peut-être que j'aurais dû t'appeler pour te prévenir, mais franchement, ose me dire que tu ne m'aurais pas à nouveau crié dessus. Fais-moi croire que tu n'aurais pas sous entendu que je partais pour te tromper. Moi, je voulais juste souffler, me vider l'esprit, est-ce vraiment mal? »

    Nous étions tous les deux impulsifs et bornés, et nos deux caractères étaient indéniablement incompatibles pour les disputes. Pourtant, avant, on était ce couple envié par nos amis, parce qu'on savait se faire confiance, on savait avoir chacun notre vie tout en s'aimant d'un amour sincère et honnête. D'un amour qu'on voyait comme éternel. On était Braonan et Sinead, ces deux amoureux qui ne se disputaient que très rarement et qui n'avaient jamais connu l'ennui entre eux. On était le couple que tout le monde rêvait d'avoir.

    « Il y a une chose que tu peux faire » Et même si, avec cette phrase, je devrais avoir de l'espoir, me sentir paisible car cela serait synonyme enfin de paix entre nous, je sais qu'il va me demander l'impossible. Ce serait trop facile, et je sais qu'il est encore dans la période oùil veut me faire payer mon erreur pour vouloir déjà qu'on passe à autre chose. « Me donner le nom de ton…amant » Je le savais. C'était tout simplement évident, je crois qu'il n'existe pas un jour sans qu'il me demande ce nom. Pourtant, c'était simple à dire, seulement deux mots: Esras Conroy. Et pourtant j'étais incapable de lui dire, et je ne voulais pas. Je sais que cela ne ferait qu'empirer la situation, il me reprochait son jeune âge, sa coupe de cheveux d'adolescent, son statut au sein du lycée qu'il trouverait pitoyable, sa façon de parler comme s'il était un poète, sa manie de préférer la solitude à la compagnie. Braonan détesterait Esras, étant tout son opposé. Et savoir que c'est ce petit surveillant craquant était mon amant le détruirait que davantage, purement.

    Amant. Dès que j'entends le mot dans sa bouche, je le pousse violemment, pour quitter le salon alors que je me réfugie dans le couloir, ma main frappant à plusieurs reprises le mur. Je n'ai jamais été une femme violente, à dire vrai, j'ai toujours été bien élevée, et pourtant, cette histoire me rendait différente. J'étais devenue une autre femme. J'étais devenue cette bombe à retardements qui allait exploser. Boum boum boum. Je me rapproche de la porte du salon et je crie, je hurle, je vocifère et ma voix commence à dérailler, à force de brailler et à cause de ma gorge qui se serre.

    « Sincèrement, tu veux qu'on reste ensemble juste pour savoir le nom de l'homme avec qui je t'ai trompé ou pour sauver notre couple? Car j'ai l'impression que tu n'attends qu'une chose, que je te balance son nom pour que tu ailles lui casser la gueule. Je ne te le dirai jamais Braonan, alors si c'est uniquement pour ça qu'on est encore ensemble, dans la même maison, dans le même salon, dis-le moi et je mettrai fin à tout ça. »
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MessageSujet: Re: Qu'importe le temps qu'emporte le vent, mieux vaut ton absence que ton indifférence.   Qu'importe le temps qu'emporte le vent, mieux vaut ton absence que ton indifférence. EmptyMer 8 Sep - 13:12

Qu'importe le temps qu'emporte le vent, mieux vaut ton absence que ton indifférence. 2yv8bnm Qu'importe le temps qu'emporte le vent, mieux vaut ton absence que ton indifférence. 33075ee
If a tree falls inside of a forest and nobody hears it. It wont affect anybody 'cause no one will miss it. What would I care if you were dying from the guilt of keeping a secret ? This isn't fair 'cause now I've gotta be the one dealing with it, oh
Sinead chercha à prendre ma main mais je la repoussais ne voulant pas d’un contact physique. Parce que me connaissant elle pourrait très bien réussir à m’attendrir et la dernière chose que je voulais était m’adoucir. Non cela serait bien trop facile. « Oui, Braonan, j'ai fait une erreur, je le sais et je regrette terriblement. Je ne te demande pas de me pardonner et de me faire confiance tout de suite, mais prouve-moi au moins que ce qu'on fait, maintenant, tout de suite, ça ne sert pas à rien. Redonne-moi l'espoir qu'on pourra un jour redevenir comme avant, car je commence à en avoir assez de me battre contre toi. » J’aimerais bien la rassurer, lui dire que oui tout pourra rentrer dans l’ordre, mais la vérité c’est que je n’en étais pas sure. D’ailleurs je doutais fortement qu’un jour tout redeviendra comme avant. Pas après tout ce qu’il s’était passé. Jamais je ne l’oublierais. Après cela ne voulait pas dire non plus que tout était foutu, qu’il n’y avait plus d’espoirs. Seulement pour le moment je ne voyais pas vraiment d’issues. Il fallait laisser faire le temps j’imagine. « Oui, peut-être que j'aurais dû t'appeler pour te prévenir, mais franchement, ose me dire que tu ne m'aurais pas à nouveau crié dessus. Fais-moi croire que tu n'aurais pas sous entendu que je partais pour te tromper. Moi, je voulais juste souffler, me vider l'esprit, est-ce vraiment mal? » Pff n’importe quoi. Ça va je ne passais pas non plus mon temps à lui hurler dessus, juste quand elle en avait besoin (a). Mais bon je l’accorde, peut être que j’aurais quand même fait un sous entendu du genre… Mais bon ce n’étaient que des suppositions, elle aurait du le faire pour le savoir. N’était ce pas mieux que de me laisser bouillonner de rage durant des heures ? Et l’attaquer ainsi des son retour ? « Tu veux la vérité ? Je ne sais pas si on pourra redevenir un jour comme avant. Quelque chose s’est brisé entre nous, et je ne sais pas si on pourra le réparer » Ok ce n’était peut être pas les paroles de réconfort qu’elle voulait entendre, mais c’était la vérité. Lui mentir ne servirait à rien, autant me montrer honnête.

Sinead se doutait de ce que j’allais lui demander, après tout cela faisait des semaines que je la relançais sur le sujet de l’amant. Et apparemment elle le prit très mal, car à l’entente du nom « amant » mademoiselle frôla limite la crise d’hystérie, partant comme une furie dans le couloir, tapant sur les murs, criant. Oui c’était bien cette folle que j’avais épousé… Non mais sérieusement elle faisait limite peur, je ne m’attendais pas à une réaction aussi violente de sa part. Après tout n’était ce pas légitime ce que je lui demandais ? Franchement ce n’était pas la mer à boire de me sortir un putain de nom ! Deux mots c’est tout ce que je demandais. Je laissais Sinead finir sa petite crise, sachant qu’elle reviendrait d’elle-même, ce qu’elle ne tarda pas à faire, néanmoins en vociférant toujours. Non mais sérieux si quelqu’un se pointait à cet instant présent et nous voyait, on pourrait croire que c’était elle la victime dans l’histoire et moi le fautif. Bon sang ce qu’elle avait un caractère de merde ! « Sincèrement, tu veux qu'on reste ensemble juste pour savoir le nom de l'homme avec qui je t'ai trompé ou pour sauver notre couple? » Mais comment pouvait-elle croire une chose pareille ? « Car j'ai l'impression que tu n'attends qu'une chose, que je te balance son nom pour que tu ailles lui casser la gueule. » Moi me montrer violent ? Jamais de la vie… Bon ok peut être qu’un poing pourrait partir malencontreusement mais ça serait indépendamment de ma volonté. « Je ne te le dirai jamais Braonan, alors si c'est uniquement pour ça qu'on est encore ensemble, dans la même maison, dans le même salon, dis-le moi et je mettrai fin à tout ça. » Allez savoir pourquoi à ce moment je pensais à la carte de visite de ce fameux détective privé qui se trouvait dans ma poche. Si Sinead ne voulait pas me cracher le morceau, peut être qu’en définitive c’était le derniers recours que j’utiliserais. En tout cas Sinead ne comprenait clairement pas la situation. Elle pensait sincèrement que je voulais son nom juste pour mener ma petite vendetta personnelle ? Que c’était la seule raison pour laquelle je restais avec elle ? Cela me blessait qu’elle puisse penser cela. « Tu comprends rien n’est ce pas ? La seule raison qui me pousse à rester c’est que je t’aime p’tain ! Malgré tout ce que tu m’as fait, l’humiliation, la trahison…je ne peux m’empêcher de t’aimer !!!! » Cette dernière phrase je venais de la crier. C’était la première fois depuis sa fameuse révélation que je lui avouais l’aimer. Pourtant cela n’avait pas été mon intention mais c’était sorti tout seul. « Mais j’ai besoin que tu me dises qui c’est, Sinead. Par pour lui casser la gueule non… » Quoi que ça me ferait surement un bien fou (a) « Mais il faut que je sache. Sans ça on ne pourra pas avancer… Parce que tu sais comment je le ressens ? Que tu préfères le choisir lui à moi ! Qu’il est plus important de le protéger que de sauver notre couple ! »
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Sinead Duggan
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MessageSujet: Re: Qu'importe le temps qu'emporte le vent, mieux vaut ton absence que ton indifférence.   Qu'importe le temps qu'emporte le vent, mieux vaut ton absence que ton indifférence. EmptyJeu 9 Sep - 1:05

    J'aurais aimé avoir la chance de boucher mes oreilles avant d'entendre ses paroles. Ses mots, j'aimerais les effacer de ma mémoire. J'aimerais tout oublier, rembobiner, passer à autre chose. Et pourtant, les mots qu'il vient de prononcer passent en boucle dans mon esprit. Jamais. Comme avant. Et je souhaite arracher mon cœur pour ne pas ressentir cette douleur insoutenable. A dire vrai, la douleur et le peine m'envahissent tant que quand j'entends ses paroles, j'ai un mouvement de recul. Il a toujours été cet homme prêt à me réconforter, même en étant lui-même mal, même en me berçant d'illusions pour que j'aille mieux, contre tout et malgré tout il me réconfortait, et ses phrases qu'il vient de prononcer prouvent bien qu'il s'agit d'une époque révolue. Alors, qu'est-ce qui me retient, à cet instant précis, de monter dans ma chambre pour faire mes valises, sonner à l'appartement d'Esras pour qu'on parte tous les deux, inconsciemment et avec insouciance? Peut-être l'amour indéniable que je ressens pour mon mari, bien qu'il vient tout simplement de me briser le cœur.

    Et je n'ai plus envie, de me mettre à genoux pour lui prouver combien je regrette, et combien j'aimerais qu'il me pardonne. Je n'ai pas envie de pleurer devant lui, d'éclater en sanglots, alors que la seule chose dont j'ai envie à cet instant précis, c'est de me lamenter. Alors je me contente de croiser mes bras si fort contre mon torse, que j'en couperais ma respiration. D'une voix à peine audible et avec ma gorge serrée je ne peux m'empêcher de chuchoter qu' « on était Braonan et Sinead, qu'on était un mur incassable. »

    Il se met alors à hurler qu'il m'aime. Sa colère peut se lire sur son visage, et pourtant il me dit qu'il m'aime. Et je me rends compte alors que notre amour est devenu une forme de haine. Malsain. Et pourtant je m'en contente, cela me suffit pour laisser apparaître sur mon visage un sourire, léger, certes, mais sincère. Toutefois, il est simplement de courte durée car il se remet à parler d'Esras. Alors j'aimerais tout jeter par terre et lui crier que « Merde, t'aurais pas pu t'arrêter à ta petite déclaration, qu'on aille finalement se coucher pour profiter du fait que bordel, mine de rien on s'aime et que c'est tout ce qui compte? », mais finalement je vois que c'est peine perdu quand il avance que je préfère protéger Esras à sauver mon couple.

    « Mais je ne vois pas, Braonan, en te disant son nom, en quoi ça ferait avancer notre couple. Tu crois vraiment que je le choisis lui, et pas toi? Pourtant, ce que tu ne comprends pas, c'est que je suis en face de toi, à me battre pour notre couple alors que je suis fatiguée de tout ça. Je t'ai choisi toi»

    A dire vrai, je ne me suis jamais posée la question de choisir entre les deux hommes. J'ai fait ce qui me semblait plus juste, plus droit, et peut-être même plus simple. Parce que lorsqu'il fallait faire un choix, je savais que j'aimais les deux hommes d'un amour égal et qu'un combat entre mes neurones plutôt qu'avec mon cœur était plus judicieux, et surtout, moins prise de tête. Choisir le mari, et non pas l'amant. Choisir ce qui est légal, et non pas ce qui est interdit par les yeux de la religion.

    « Tu sais, tu as l'impression que je t'ai trahie, mais pourtant, j'ai toujours été honnête avec toi. Je t'ai dit que j'avais eu un amant. Et bien sûr, que ce n'est pas une excuse, bien sûr que c'est normal que tu m'en veuilles. Mais je reste Sinead. La femme honnête que tu as toujours aimé. La femme que tu as épousé. Pour le meilleur, et pour le pire»
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MessageSujet: Re: Qu'importe le temps qu'emporte le vent, mieux vaut ton absence que ton indifférence.   Qu'importe le temps qu'emporte le vent, mieux vaut ton absence que ton indifférence. EmptyJeu 9 Sep - 14:54

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Je sentais bien que mes paroles la blessaient, qu’elle aurait préféré à la limite que je lui mente, que je lui dise que tout ira bien. Mais à quoi bon la bercer de douces illusions ? La chute n’en serait que plus brutale. Et puis après tout c’était elle qui avait voulu jouer la carte de l’honnêteté la première en m’avouant ses infidélités. Dans un murmure presque inaudible je l’entendis prononcer ces quelques mots qu’ « on était Braonan et Sinead, qu'on était un mur incassable. » C’est ce que je croyais moi aussi avant. Que rien ni personne ne pourra jamais nous séparer. Que notre amour était plus fort que tout. Fallait croire que je nous avais surestimés. Les fondations n’étaient pas si solides que ça finalement. Je préférais ne rien lui répondre car elle n’aurait pas apprécié ce que j’avais à dire.

Je pu apercevoir un léger sourire sur le visage de Sinead à l’entente de ma déclaration d’amour. Enfin déclaration… Pouvait-on vraiment utiliser ce mot lorsqu’on le faisait en hurlant ? De toute manière son sourire partit aussi vite qu’il n’était arrivé car j’insistais sur le fait de vouloir connaître l’identité de son amant. Malheureusement elle ne paraissait toujours pas prête à me l’avouer, et à vrai dire j’avais la forte impression que jamais elle ne me le dira. N’étions pas censé tout se dire dans un couple ? N’avoir de secrets pour personne ? « Mais je ne vois pas, Braonan, en te disant son nom, en quoi ça ferait avancer notre couple. Tu crois vraiment que je le choisis lui, et pas toi? Pourtant, ce que tu ne comprends pas, c'est que je suis en face de toi, à me battre pour notre couple alors que je suis fatiguée de tout ça. Je t'ai choisi toi. » Oui elle est en face de moi je veux bien… Mais ne l’était elle pas il y a un mois aussi ? Ce qui ne l’empêchait pas en même temps de se taper un autre. Franchement je n’arrivais pas à la comprendre, si elle disait que c’était vraiment fini avec l’autre – pourquoi ne pas me dire son nom ? Qu’est ce que ça pourrait lui faire ? « Mais pt’ain me laisser dans l’inconnu c’est pire que tout ! Mettre un visage sur l’homme qui t’as… » Non je ne pouvais même pas le dire c’était trop dur.« sur lui, ça m’aiderait beaucoup. Déjà parce que j’aurais pas à psychoter à chaque fois que je te vois avec un homme, me demandant si c’est lui. Et puis parce que je veux savoir qui c’est…Je veux comprendre pourquoi…pourquoi lui, qu’est ce qu’il a de plus que moi ? Et puis franchement, si c’est moi qui t’avais trompé, ne viens pas me dire que tu n’aimerais pas savoir avec qui ! Que ça ne te ferait rien que ça soit avec une collègue par exemple, que je verrais tous les jours ? Alors pourquoi n’arrive tu pas à comprendre que je dois savoir ? » C’était pourtant pas si compliqué ! D’autant plus que si la situation avait été inversée mademoiselle aurait fait de même, qu’elle ne vienne pas jouer les hypocrites.

« Tu sais, tu as l'impression que je t'ai trahie, mais pourtant, j'ai toujours été honnête avec toi. Je t'ai dit que j'avais eu un amant. Et bien sûr, que ce n'est pas une excuse, bien sûr que c'est normal que tu m'en veuilles. Mais je reste Sinead. La femme honnête que tu as toujours aimé. La femme que tu as épousé. Pour le meilleur, et pour le pire. » Je crois que je n’ai jamais entendu une connerie pareille. Elle ne m’avait pas trahie ?! Elle était une femme honnête ? C’est comme ça qu’elle arrivait à mieux dormir la nuit ? En se disant qu’au moins elle s’était montrée franche ? « Ah tu ne m’as pas trahi, première nouvelle… Donc ça ne te ferait rien que je couche à droite et à gauche, tant que je te le dise en face ? » Non mais je vous jure qu’est ce qu’il ne fallait pas entendre… « En plus tu te dis honnêtes, mais excuses moi pour moi l’honnêteté ce n’est pas d’avouer UN mois plus tard ses fautes. Si tu l’avais vraiment été tu me l’aurais dit dès le lendemain. Et puis viens pas me dire que tu l’as fais pour moi, tu l’as seulement fait dans le but de soulager ta conscience, pas par soucis d’honnêteté. » Le poids de la culpabilité avait sans doute était trop fort, alors pour qu’elle se sente mieux elle m’avait tout avoué. Je crois que quelque part j’aurais encore préféré ne rien savoir… Après tout ce qu’on ignore ne peut pas nous faire de mal non ? Au moins aujourd’hui je serais encore un homme heureux. Donc non, elle ne l’a pas fait pour moi, en sachant que ça me détruirait.
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MessageSujet: Re: Qu'importe le temps qu'emporte le vent, mieux vaut ton absence que ton indifférence.   Qu'importe le temps qu'emporte le vent, mieux vaut ton absence que ton indifférence. EmptySam 11 Sep - 22:08

    « Mais pt’ain me laisser dans l’inconnu c’est pire que tout ! Mettre un visage sur l’homme qui t’as… » Je déteste sa façon de parler, de perdre son sang froid. Je déteste constater qu'il ne peut prononcer ses mots, sur ces choses que j'ai faite. Je déteste constater que je le fais souffrir. Et il ne s'en rend pas compte, qu'en ne disant pas son nom, je le protège. Si je lui disais, il passerait son temps à nous imaginer en train de nous embrasser, peut-être même à faire l'amour, et il souffrirait que davantage. Cela ne relève pas de la supposition, c'est une évidence que cela le briserait. Assurément, je fais ça également pour protéger Esras, mais aussi mon mari. « sur lui, ça m’aiderait beaucoup. Déjà parce que j’aurais pas à psychoter à chaque fois que je te vois avec un homme, me demandant si c’est lui. Et puis parce que je veux savoir qui c’est…Je veux comprendre pourquoi…pourquoi lui, qu’est ce qu’il a de plus que moi ? Et puis franchement, si c’est moi qui t’avais trompé, ne viens pas me dire que tu n’aimerais pas savoir avec qui ! Que ça ne te ferait rien que ça soit avec une collègue par exemple, que je verrais tous les jours ? Alors pourquoi n’arrive tu pas à comprendre que je dois savoir ? » Soit. Il vient de marquer un point. Et maintenant, je ne peux m'empêcher à sa place. Lui, qui me trompe. Lui, qui couche avec une autre femme que moi, qui en aime une autre, qui s'amuse avec elle autant qu'avec moi. Et bordel, maintenant j'ai une affreuse de vomir. Envahie par la jalousie et l'envie de n'avoir Braonan rien que moi, je ne sais pas ce que j'aurais fait s'il m'avait trahi comme je l'ai trahi. De nature rancunière, je suis persuadée que je l'aurais quitté, en lui hurlant des insultes et en lui crachant au visage.

    J'aimerais trouver les mots justes, trouver quoi dire pour l'apaiser et pour qu'il arrête de me demander son prénom et son nom mais je sais que c'est impossible. Il a toujours été obstiné, et je sais qu'il ne lâchera pas l'affaire. Et je le comprends, car j'aimerais à tout prix savoir s'il m'avait trompé. Histoire de comparer. Histoire de me faire un peu plus mal. Je me contente alors de le regarder avec peine et de balancer ma tête de gauche à droite en guise de réponse négative, pour lui faire comprendre que je ne lui dirai pas. « Désolée... » dis-je, le plus honnêtement possible. Mais je sais que ce mot, il n'en peut plus. Je lui ai tant répété et hurlé qu'il doit le vomir.

    « Ah tu ne m’as pas trahi, première nouvelle… Donc ça ne te ferait rien que je couche à droite et à gauche, tant que je te le dise en face ? » Et quand il prononce ces mots, toute la culpabilité qui m'envahissait vient de s'étouffer et est remplacé par la haine. Sans réfléchir, et sous l'impulsivité, je m'avance vers lui et le gifle.

    « Putain, tu te rends compte de ce que tu dis? Tu sous entends que ta femme est une trainée, mais tu n'as pas honte? Je t'ai trompé Braonan, mais ça ne fait pas de moi une femme facile, et encore moins une fille de joie. J'ai toujours été respectueuse Braonan, j'ai toujours été une femme droite, alors oui, j'ai commis une erreur, oui je regrette. Tu as le droit d'être en colère, tu as le droit de me haïr, mais pas de m'insulter. Je ne tolère et tolèrerai pas que tu m'insultes et me rabaisses. »

    Je suis dans une colère noire, et je ne peux m'empêcher de penser qu'il l'a fait exprès. Il me connaît très bien, et il sait que je déteste qu'on me méprise, qu'on m'insulte, qu'on me considère comme une moins que rien. Parfois, il lui arrivait même de me surnommer Bree Van de Kamp de Desperate Housewives tant je lui ressemblais par cette envie d'être droite et d'être juste. Il venait de me blesser profondément, et je sais que je ne pourrais lui pardonner immédiatement ces mots.

    « Alors, tu croyais quoi, que j'allais te le dire dès le lendemain? Je me voyais bien te dire durant le dîner: « oh, tiens, j'ai rencontré un homme aujourd'hui, je l'ai trouvé fabuleux, je ne sais pas ce que je ressens pour lui, ça te dérange pas si je l'embrasse histoire que je sache si je me trompe sur mes sentiments? ». Je te l'ai dit dès que j'ai pris conscience de l'ampleur que ça prenait, je n'allais pas te dire quelque chose dont je n'étais pas sure. Oh et puis merde, tu me fais chier Braonan. »


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MessageSujet: Re: Qu'importe le temps qu'emporte le vent, mieux vaut ton absence que ton indifférence.   Qu'importe le temps qu'emporte le vent, mieux vaut ton absence que ton indifférence. EmptyDim 12 Sep - 18:02

Qu'importe le temps qu'emporte le vent, mieux vaut ton absence que ton indifférence. 2yv8bnm Qu'importe le temps qu'emporte le vent, mieux vaut ton absence que ton indifférence. B3q629
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En guise de réponse à mes questions j’eus le droit à un pauvre hochement de tête négatif et ce simple mot « Désolée... ». Non mais elle était sérieuse là ? C’est tout ce qu’elle trouvait à me dire ? Je suis désolée ? Combien de fois l’avais entendu de sa bouche ? Tellement qu’ils n’avaient même plus de sens à mes yeux. Juste un mot réflexe qu’on sort dans ce genre de situation. Je vous jure si elle me le sortait encore une fois je crois que je vais péter les plombs. En tout cas madame était incroyablement prétentieuse en se qualifiant d’honnête, étant donné qu’elle n’était même pas foutu de répondre à une simple question ! Et apparemment elle ne voulait pas non plus me dire ce qu’elle avait bien pu lui trouver. Je sentais que c’était aussi en grande partie parce que je n’apprécierais pas la réponse. Remarquez dans tous les cas je n’aimerais pas.

Pour couronner le tout, Sinead dans un geste de rage me flanqua une gifle. Absolument pas méritée si vous voulez mon avis. « Putain, tu te rends compte de ce que tu dis? Tu sous entends que ta femme est une trainée, mais tu n'as pas honte? Je t'ai trompé Braonan, mais ça ne fait pas de moi une femme facile, et encore moins une fille de joie. J'ai toujours été respectueuse Braonan, j'ai toujours été une femme droite, alors oui, j'ai commis une erreur, oui je regrette. Tu as le droit d'être en colère, tu as le droit de me haïr, mais pas de m'insulter. Je ne tolère et tolèrerai pas que tu m'insultes et me rabaisses. » Première nouvelle je la rabaissais. Or si c’était le cas croyez moi elle serait parti pleurer dans les jupons de sa mère depuis longtemps, car je peux être très méchant quand je le voulais, sachant appuyer là ou ça faisait mal. Or à la vérité, là mes intentions n’étaient pas de sous entendre qu’elle était une trainée loin de là, je voulais juste lui faire remarquer que ce qu’elle disait était débile. Peut être m’étais je mal exprimé, mais franchement je n’en ressentais pas la moindre culpabilité et je n’avais absolument pas l’intention de m’excuser. D’autant plus qu’elle venait de me gifler, et que mine de rien ma fierté en prenait un coup. Si ce n’était pas le monde à l’envers, c’était elle qui m’enfonçait un poignard dans le cœur et me brisait le cœur, et c’était quand même elle qui trouvait à m’en vouloir. Wouah. Fort heureusement pour Sinead j’étais un homme bien et respectueux envers les femmes, alors l’idée de la frapper en retour ne m’avait même pas effleuré l’esprit. Un des avantages d’être une femme. Elle pouvait frapper son mari et on trouvait ça normal, mais alors l’inverse et on criait au scandale. Je devrais appeler SOS mari battu tiens. Je sentais ma joue en feu, elle devait être bien rouge. C’est qu’elle avait de la force mine de rien. En revanche je n’esquissai même pas une grimace de douleur, bizarrement je restais impassible, serrant juste la mâchoire pour essayer de rester zen le plus possible. Car si je ne pouvais guère toucher Sinead j’avais une forte envie de tout casser dans la maison afin de me défouler. « Si tu le prends comme ça… Mais tu sais quoi ? J’aurais préféré que tu sois une fille facile comme tu dis. Cela aurait été tellement plus supportable qu’une liaison suivie »

Pour en revenir au sujet de l’honnêteté, Sinead me trouva une drôle d’explication. « Alors, tu croyais quoi, que j'allais te le dire dès le lendemain? Je me voyais bien te dire durant le dîner: « oh, tiens, j'ai rencontré un homme aujourd'hui, je l'ai trouvé fabuleux, je ne sais pas ce que je ressens pour lui, ça te dérange pas si je l'embrasse histoire que je sache si je me trompe sur mes sentiments? ». Je te l'ai dit dès que j'ai pris conscience de l'ampleur que ça prenait, je n'allais pas te dire quelque chose dont je n'étais pas sure. Oh et puis merde, tu me fais chier Braonan. » Je ne sais pas si elle se rendait vraiment compte de ce qu’elle venait de me dire… De la portée de ses mots. Car jusqu’à présent elle ne m’avait rien dit à propos de son amant, mis à part qu’elle avait eu une liaison avec pendant un mois. Or l’entendre dire que c’était un homme fabuleux, qu’elle en était amoureuse – enfin elle l’avait pas dit clairement mais c’est ce que j’en déduisais – ça faisait terriblement mal. Même si je savais dans le fond que si elle avait eu une relation d’un mois, c’est que ce n’était pas rien. Que des sentiments devaient être en jeu. « Donc en gros si je comprends bien ce que tu me dis, c’est que tu ne m’as rien avoué de suite parce que tu ne savais pas encore si ça allait te mener à quelque chose de sérieux ?! Mais maintenant c’est bon t’es fixée, désormais que tu sais que tu l’aimes, tu peux me l’avouer ?! » Parce que c’est clairement ce qu’elle venait de dire. « Parce que tu l’aimes, n’est ce pas ? » Ce n’était pas vraiment une question, plutôt une affirmation. Mais bon sang qu’est ce qui me prenait ? Pourquoi posais je cette question ? Quand je savais pertinemment que je ne supporterais pas la réponse. A croire que j’aimais me faire du mal. Néanmoins un espoir subsistait encore, mes yeux envoyaient clairement un signe de désespoir. Du genre je t’en prie, je t’en supplie, dis moi que tu ne l’aimes pas…
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MessageSujet: Re: Qu'importe le temps qu'emporte le vent, mieux vaut ton absence que ton indifférence.   Qu'importe le temps qu'emporte le vent, mieux vaut ton absence que ton indifférence. EmptyVen 17 Sep - 21:50

    Je l'ai giflé. Je suis celle qui a commis l'erreur et c'est pourtant moi qui le frappe. Auparavant, jamais je n'aurais osé poser ma main sur lui de la sorte, jamais. Non pas qu'il m'intimidait ou bien que j'aurais eu peur de sa réaction, mais c'est qu'en réalité je ne suis pas violente. Tout du moins, avant. Certes impulsive, mais pas au point de frapper des murs comme je l'ai fait, ou bien pire, le gifler. Pourtant, je ne peux m'empêcher de penser qu'il la méritait, cette foutue baffe. Il a clairement insinué que j'étais une prostituée, et l'unique fait de penser ses mots me donne de terribles frissons. Maintenant, en plus d'être violente, suis-je une traînée? Je ne sais pas. A dire vrai, je ne sais plus. Du haut de mes trente et une année, j'ai cette sensation de n'être plus la Sinead d'avant, comme si je traversais une crise d'adolescence à retardement. Soit, je n'ai plus qu'à aller dans ma chambre en écoutant du AC/DC en fumant et en écrivant sur mon journal intime combien je déteste mes parents. Et en réalité, je crois que ça aurait plus de sens que ce qui se passe à cet instant. « Si tu le prends comme ça… Mais tu sais quoi ? J’aurais préféré que tu sois une fille facile comme tu dis. Cela aurait été tellement plus supportable qu’une liaison suivie » Il dément alors qu'il ne me voit pas telle une fille facile et pourtant, je n'en crois pas un mot. Je ne crois pas une seule seconde qu'il aurait préférée que sa femme soit une prostituée plutôt qu'une femme qui a laissé parler un peu trop son cœur. Sa femme. Ce mot me déchire, car je me rends compte que ce n'est plus ce que je suis, face à cette discussion explosive et à notre relation différente. On s'entretue, et nous n'avons plus aucun geste ressemblant à de l'amour. Et merde, pourquoi ai-je choisi d'entrer dans un lycée public? Si j'avais accepté cette offre dans le lycée privé de Galway, je n'aurais jamais rencontré Esras. Et ma vie n'aurait pas tant été chamboulée, tout aurait été simple, fluide. Tout aurait été synonyme d'amour et de bonheur.

    Il me pose la question que je redoutais tant. Il me question sur mes sentiments envers Esras, et j'aimerais être honnête avec lui, mais quand je vois son regard souffrant, ses yeux à la limite de l'explosion, je ne peux lui briser encore une fois le cœur. Pourtant, il veut que je sois honnête, alors je ne sais que faire: peut-être que faire simplement comme s'il n'avait pas dit ses mots, comme si je n'avais pas entendu ses paroles serait plus facile. Cependant, je sais pertinemment qu'il considérera mon silence comme une affirmation. Alors je m'approche de lui, jusqu'à entendre son coeur battant irrégulièrement, son souffle plus fort qu'habituellement, et j'ai beau vouloir contenir mes larmes, je sens que mes yeux sont recouverts de ce voile que j'aimerais nier. J'inspire profondément, et j'aimerais trouver les mots, mais comment est-ce possible alors que moi-même j'ai encore du mal à trouver une réponse à celle-ci?

    « Peut-être, oui. Peut-être que je l'aime. »

    J'aurais préféré courir nue dans la rue en chantant la dernière affreuse débilité de Rihanna, plutôt que de lui faire cet aveu. J'aurais préféré tomber devant tous mes élèves, plutôt que prononcer ses mots. Pourtant je l'ai fait, et je lui ai à nouveau brisé le cœur et je crois que le mien vient de s'effondrer également. La promesse de ne jamais lui refaire du mal que je m'étais faite, après lui avoir avoué ma liaison, vient d'être rompue. Et j'avais dit ces mots d'amour envers Esras à mon mari, alors que je n'ai jamais osé une seule fois les dire au principal concerné. Jamais osé lui dire combien je l'aime, car bien trop dur à prononcer en vue des circonstances.

    Disputes, amours et trahisons, trois mots qui résumaient ce que j'étais en ce moment. Alors que, plus jeune je préférais me consacrer au travail, en ce moment c'est ces putains de trois mots qui rythment ma vie, à mon plus grand désespoir. Je ne peux m'empêcher de me blottir dans ses bras, de poser ma tête contre son torse et le serrer, de toutes mes forces car la peur m'envahit. Qu'il s'en aille. Qu'il m'abandonne, qu'il divorce, qu'il refasse sa vie avec une autre.

    « Je sais que j'ai fait une erreur, je sais que je me m'en mordrais les doigts un peu plus chaque jour. Alors oui, peut-être que je l'aime, peut-être que je suis la seule folle à aimer deux hommes, mais je t'aime toi. On est mariés depuis longtemps et mes sentiments déglingués n'effacent pas nos belles sept années de mariage. Et je ferai tout pour retourner en arrière, pour qu'on se retrouve. Et qu'on s'aime simplement comme avant. Je suis honnête envers toi Braonan, et je t'aime. »


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